Une étape ?
J’observais l’espace entre deux hirondelles, cherchant à comprendre comment la durée se transforme en distance.
Fabio Viscogliosi, Ma vie de garçon, Éditions Attila
Ces derniers jours/semaines, plusieurs articles sur le constat - discutable - de la perte d’un Web idéal idéalisé. Loin de moi l’envie de revenir sur le fameux billet déclencheur (traduit sur Framablog). En revanche les réactions sont passionnantes.
Clochix parle de génération : c’est réaliste, les usages évoluent et sont surement assez éloignés de ceux des pionniers du Web. Si on ne le constate pas forcement dans nos propres pratiques de geeks ou d’intéressés, c’est souvent le cas autour de nous.
Et pourtant, j’ai moi-même moins de trente ans et je ne veux pas de ce Web que les gros nous vendent, ce carnet le prouve d’une certaine manière - tout en restant conscient que c’est très différent pour mon entourage.
Karl Dubost évoque l’idée de David d’offrir des noms de domaine, qui ne semble pas si surréaliste. Donner les moyens d’entrevoir un Web réellement décentralisé : cela ne se joue pas uniquement sur le terrain du Web, cela va bien au-delà, autant en principe qu’en pratique.
Olivier Meunier relativise lui aussi : “Il y a toujours une alternative et si elle n’existe pas, elle ne demande qu’à être créée.” Après tout les questions d’usage nous appartiennent.
Nicolas Hoffmann pose les termes du débat sur la notion de choix, il a cette formule dure et juste : “La seule chose qui soit un frein à votre détermination à faire des choses, disons-le franchement, est dans votre miroir. Vous avez le choix, vous avez toujours le choix.”
Ces billets contrebalancent le constat d’Anil Dash, ou plutôt démontrent l’existence de la diversité d’un Web qui se pense, et donc la réalité - et non la promesse - d’un Web qui est autre chose que ce que les apparences et la majorité des usages peuvent laisser croire. Tout dépend de nos choix et de nos pratiques. J’ai d’ailleurs découvert ces billets de carnets en carnets, hors des réseaux fermés.